Les réfugiés et demandeurs d'asile LGBTQIA+ subsahariens en Tunisie sont privés de logement, victimes d'agressions, de harcèlement, et de problèmes de santé sous le regard et la responsabilité de l'UNHCR. Signez maintenant.
Depuis le 21 février 2023, un mouvement raciste a commencé à cibler explicitement les migrants , les réfugiés et les demandeurs d'asile noirs en Tunisie. Les membres de la communauté LGBTQIA+ ont été les plus violemment visés, eux qui se trouvaient à l'intersection de plusieurs identités marginalisées et qui ont été pris pour cible non seulement en raison de leur race et de leur statut de séjour, mais aussi de leur identité de genre et de leur orientation sexuelle dans un pays où l'homosexualité et les expressions de genre non conformiste sont considérées comme des crimes passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement.
Alors que le HCR s'engage à "protéger et assister les réfugiés" et à "fournir une protection physique contre la violence, la documentation individuelle, le suivi et les besoins les plus élémentaires, comme le logement, l'eau, la nourriture, les soins de santé", les réfugiés et demandeurs d'asile LGBTQIA+ dont ils ont la charge sont battus et harcelés par les inconnus, les bailleurs et les employeurs - et ce, lorsqu'ils parviennent à trouver un abri et un emploi. Certains se retrouvent sans logement, d'autres paient leur propre loyer en effectuant des boulots non réglementés pour des personnes qui ne les paieront peut-être jamais. Lorsque les "bénéficiaires" du HCR sont lésés, on leur demande de payer leurs propres soins de santé en leur promettant un remboursement ultérieur. Une personne ayant demandé l'asile attend toujours d'être remboursée depuis près de deux ans après avoir été soignée pour avoir subi une agression, et une autre ayant demandé une aide financière s'est vu dire qu'elle pourrait être traitée en priorité si elle contractait le VIH.
Pour accéder à cette soi-disant protection et assistance, les demandeurs d'asile doivent attendre des mois, voire des années, avant d'obtenir un entretien avec un agent qui évaluera leur situation. Ces agents se sont rapidement fait connaître au sein de la communauté pour leur traitement homophobe et transphobe des demandeurs d'asile LGBTQIA+, ce qui va directement à l'encontre de la promesse de "respect et de confidentialité" faite par le HCR. Une fois leur demande traitée, ils reçoivent une carte indiquant leur statut, mais cette carte n'est pas reconnue par les forces de l'ordre tunisiennes, ce qui la rend totalement inutile pour protéger les réfugiés et les demandeurs d'asile LGBTQIA+ contre les persécutions liées à leur sexualité et à leur identité de genre.
Les réfugiés et demandeurs d'asile Subsahariens LGBTQIA+ en Tunisie sont livrés à eux-mêmes. Plusieurs de nos frères et sœurs sont décédés de causes tout à fait évitables. D'autres pertes humaines sont à prévoir si nous n'agissons pas maintenant.