Aidez les demandeurs d'asile russes LGBT+ à obtenir justice et à rester en sécurité !
Selon le HCR, le principe fondamental de la Convention de Genève de 1951 est le non-refoulement, qui stipule qu'un réfugié ne doit pas être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté risque d'être gravement menacée.
L'année dernière, la Cour suprême de Russie a qualifié le « mouvement international LGBT+ » d'extrémiste et d'illégal. Cette décision, rédigée en termes vagues, permet au gouvernement d'emprisonner n'importe quel membre de la communauté LGBT+, et pas seulement les militants, simplement en raison de son identité. Le gouvernement a interdit toutes les organisations et tous les contenus LGBT+, qualifiant même le drapeau arc-en-ciel de symbole du terrorisme. Le fait d'être ouvertement homosexuel est puni par de véritables peines de prison, ce qui crée un environnement de peur constante. Entre-temps, le service finlandais des migrations a refusé d'accorder l'asile aux personnes LGBT+, décidant de les rapatrier. Cette position constitue une violation flagrante de la Convention de Genève.
Ma femme et moi sommes un couple homosexuel originaire de Russie. Dans notre pays d'origine, nous avions une vie confortable, un bon emploi et un revenu stable. Cependant, nous ne pouvions pas nous marier, avoir des enfants ou vivre ouvertement. Notre vie a radicalement changé lorsque l'invasion totale de l'Ukraine a commencé et que la répression contre les personnes LGBT+ s'est intensifiée. Nous avons été contraints de fuir pour notre sécurité. En avril 2022, nous avons demandé l'asile en Finlande. Au début, nous nous sommes sentis bien accueillis et en sécurité. Après presque deux ans d'attente, notre demande d'asile a été rejetée. Nous risquons maintenant d'être expulsés. En tant qu'activistes LGBT+, nous pouvons être emprisonnés jusqu'à 12 ans en Russie.
Le service finlandais des migrations statue sur les demandes d'asile en se fondant sur les données relatives aux pays d'origine des demandeurs. Cependant, ses informations sur la Russie sont obsolètes et inadéquates. Ils ne considèrent pas les lois anti-LGBT+, les violations des droits humains et le niveau élevé de violence à l'encontre des personnes LGBT+ en Russie comme des risques sérieux.
Nous illustrons la réponse que nous avons reçue après deux ans d'attente :
Nous avons dit que nous ne pouvions pas nous marier ou avoir des enfants à cause des lois russes. Les parents homosexuels peuvent perdre la garde de leurs enfants à cause de ces lois. Le service des migrations nous a répondu : « Nous vous souhaitons bonne chance pour fonder une famille en Russie ».
Nous avons exprimé notre crainte d'être emprisonnés ou soumis à une thérapie de conversion forcée. Ils nous ont répondu : « Vous avez réussi à ne pas vous faire prendre ».
Nous avons insisté sur notre rôle d'activistes homosexuels, ce qui a été ignoré.
Il est illégal de reconnaître publiquement notre relation. Ils nous ont répondu : « L'orientation sexuelle n'est pas si importante ».
Nous ne sommes pas d'accord. La liberté d'expression, le mariage et l'orientation sexuelle sont des droits humains fondamentaux.