La Province du Sud-Kivu est devenue un calvaire pour les per

Depuis le début du mois de mars 2023, les nouveaux cas des violences ont été enregistrés. Un cas de suicide d’une femme lesbienne, une tentative d’assassinat d’un gay et des cas des viols correctifs et persécutions des femmes trans et lesbiennes.

La RD Congo ne pénalisant pas l’homosexualité ou la transidentité, mais la communauté LGBTIQ continue de subir des violations graves de leurs droits fondamentaux dans la province du Sud-Kivu en l’Est de la RDC.

Une vidéo d’une violence extrême montrant un homme en train de se faire trucider à la machette en a Bukavu, circule sur les réseaux sociaux.

Il s’agit d’un jeune gay dénommé Eustache qui a eu la malchance le 6 mars dernier vers 20H00, de tomber dans un guet-apens horrible, alors qu’il sortait d’une boutique de Bukavu après s’être procuré des bougies, en raison des coupures de courant.

Des jeunes de son quartier qui l’injuriaient et qui avaient déjà menacé de passer à l’acte, lui ont alors tendu un véritable guêpier. Sommé de changer d’orientation sexuelle sous peine de décapitation, il a reçu de très nombreux coups de machette à la cuisse, mais aussi au visage. La victime a été admis à l’hôpital mais il devrait garder de nombreuses cicatrices de cette attaque et son visage a été totalement tuméfié et ensanglanté.

Ce mercredi 5 avril, une femme lesbienne a été retrouvée pendu à son domicile, après avoir subi un viol correctif le dimanche 2 avril dernier. Des membres de sa famille voulait le marier de force à un homme et ses frères ont voulu le forcer à avoir des rapports sexuels avec des hommes, afin qu’il apprenne à connaître le plaisir hétérosexuel.

Ce sont ces derniers qui sont les commanditaires de ce viol correctif et l’un d’entre eux a été appréhendé, car la victime avant de se donner la mort a pu dénoncer les agissements de ses proches, dans un courrier posthume.

Enfin, des élections présidentielles et législatives sont prévues en RD. Congo pour la fin d’année. Le processus d’enregistrement des futurs électeurs a déjà commencé depuis le mois de mars.

De graves irrégularités ont été constatées dans la localité de Baraka le 26 mars dernier, notamment envers 3 femmes transgenres, ainsi que 2 Activistes lesbiennes qui voulaient se faire enrôlent. Les agents qui enregistrent les futurs électeurs leur reprochent entre autres, de vouloir promouvoir l’homosexualité et d’aller à l’encontre de la coutume et de la tradition. Par conséquent, elles ne pourront pas prendre part aux scrutins et elles se voient priver illégalement de l’exercice de leur citoyenneté.

Deux jours plus tard, c’est le chef de quartier, ainsi que deux policiers, qui de mèche avec de jeunes voyous, les ont forcées à prendre la fuite. Les 3 femmes transgenres ont été molestées, tandis que le couple de lesbiennes qui vivait à leur côté a eu à subir un viol. L’ensemble de leurs biens ont été pillés, avant que leur maison ne soit réduite en cendres.

Actuellement les 3 femmes transgenres sont réfugiées à Bukavu dans l’attente d’une évacuation possible vers le Burundi. Là-bas, pense t-on, elles ne seront pas reconnues. 

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Aux Autorités Provinciales, Nationales et à L’inspection Provinciale de la Police Nationale Congolaise :

-Établir des instruments juridiques, des mécanismes et des outils juridiques visant à la reconnaissance des droits garantissant la vie privée, l'accès à l'information, la liberté d'expression, d'association et de réunion en tant que droits fondamentaux applicables aux personnes LGBTI,

-Mettre en œuvre des procédures pour lutter contre le harcèlement, les menaces, l'intimidation et les abus envers les personnes LGBTIQ. -

-Établir la sanction pour les violateurs des droits des personnes LGBTIQ;

Comme l'une des missions de la Police est de veiller à la sécurité des citoyens et de leurs biens : 

-Nous demandons a l'inspecteur de la Police Nationale Congolaise du Sud-Kivu de punir sévèrement ces chefs de commissariat de Baraka et les chefs de localité pour avoir autorisé et commis ces actes de vandalisme qui porte atteinte à la vie privée des personnes;

-Que ces auteurs soient punis conformément à la loi,

-Porter secours aux victimes en cas de besoin.


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